Les oiseaux qui n’ont pas migré ont besoin d’un refuge pour cet hiver. Leur survie en dépend. Voici une activité que vous pouvez faire avec vos enfants en attendant Noël… en leur racontant cette histoire.
Les espèces cavernicoles, tel que les chouettes chevêches, les grimpereaux et les mésanges dénichent une cavité dans un tronc d’arbre pour passer les nuits froides de l’hiver. D’autres dégotent un refuge dans un buisson, parfois en groupe pour faire front contre d’éventuels prédateurs, mais certains ne trouvent pas de gîte.
Est-ce si difficile de trouver un refuge ?
Les villes gagnent du terrain, les arbres sont abattus et l’homme bouche le moindre trou sur la façade de sa maison. Sans gîte, des oiseaux meurent de froid. Et sur une nichée de 10 mésanges charbonnières, 2 survivent !
Pourquoi ne se font-ils pas un nid ?
Ils en fabriquent un au printemps, lors de la reproduction pour maintenir au chaud leurs oeufs. Mais, en hiver, les oiseaux qui n’ont pas migré vers le soleil occupent des nichoirs la nuit. C’est le cas de la mésange charbonnière, de la mésange bleue ou noire, de l’étourneau sansonnet, du moineau, de la sittelle, du troglodyte, du passereau, …
Disparaissent-ils juste faute d’abris ?
C’est une des principales raisons. Mais les lignes électriques, la pollution, la présence de l’homme qui chasse, dérange ou prélève des oeufs. On estime à 10% environ, toutes espèces confondues, le nombre d’oiseaux susceptibles de disparaître de notre pays si aucune mesure de protection n’est prise. Au travail !
Que dois-je faire pour les accueillir ?
Avec l’aide d’un adulte, confectionne un abri tel un nichoir boîte aux lettres. Pour cela, utilise du sapin non raboté, sans lasure (à l’exception de l’huile de lin). Mais un sabot en bois garni de paille est efficace. Pose-le contre un mur situé à l’abri des pluies. Un pot de terre plaqué contre un mur fait l’affaire. Agrandis le trou situé au fond du pot, en fonction de l’espèce à héberger. Sous le renflement du pot, passe un fil de fer et termine par une boucle. Un crochet dans le mur, la boucle sur le crochet et le grand trou est bien plaqué : le tour est joué. Et une coloquinte séchée et protégée d’un vernis destiné aux bateaux, fera une chambre très naturelle.
La taille du gîte et de l’orifice d’entrée doit être à la mesure de l’oiseau que tu accueilles.
Ainsi la mésange bleue ou noire se glisse dans un trou de 28mm ; la mésange charbonnière et la sittelle se content d’un trou de 32mm ; quant au moineau friquet et à l’étourneau, ils ont besoin d’un trou de 40 et 45mm.
Il n’est pas impossible qu’une chauve-souris investisse le nichoir prévu pour une mésange.
Installe ta petite chaumière avant les premiers froids. elle servira plus tard aux oiseaux qui l’auront repérée pour y pondre leurs oeufs. Evite de l’installer sur une branche, le chat guette !